Telearbeit aus der Sicht von Tixeo

Tribune par Renaud Ghia, CEO Tixeo

« Télétravail » par Tixeo, l’un des mots que l’on aura beaucoup entendus cette année et qui est entré dans notre quotidien avec la crise sanitaire.

Certains diront qu’il n’y aura pas de retour en arrière, que le télétravail deviendra de plus en plus courant, d’autres diront que ce n’était pas un choix, que cette nouvelle méthode de travail a été imposée et que donc les entreprises l’oublieront vite pour retourner à leurs habitudes de bureau et à cette culture du présentéisme que beaucoup d’entre elles ont du mal à abandonner. Tous ont raison.

Mais si l’année 2020 a souvent été un réel tremplin pour ce mode de travail, les entreprises doivent aujourd’hui se détacher de cette première expérience liée à la pandémie et voir plus loin. Imaginer un nouveau monde dans lequel chaque individu pourra choisir de son plein gré s’il souhaite être attaché à un bureau fixe ou non quand son métier le lui permettra et les interactions sociales qu’il souhaitera avoir ou non. Se rendre compte du champ des possibles qu’ouvre le télétravail, tant pour leur organisation que pour la société entière.

Télétravail Tixeo : la possibilité de choisir un mode de vie nomade

La vision du télétravail que les entreprises ont aujourd’hui se limite à autoriser leurs employés à travailler de chez eux, à conditions de leur communiquer l’adresse de leur lieu de travail pour des questions d’assurances, et qu’ils s’assurent d’avoir une bonne connexion internet pour pouvoir collaborer facilement. Les télétravailleurs restent assez limités dans leurs possibilités de déplacements, certaines entreprises, même en avance sur le télétravail, leur imposant par exemple de rester sur le même fuseau horaire que l’équipe en France pour ne pas compliquer les échanges, ou encore de ne pas partir trop loin du siège au cas où il faudrait se rendre au bureau pour des rendez-vous. Cette année particulière n’a pas incité les entreprises à imaginer le télétravail sur du long terme, en partie car certaines personnes ont pu se sentir isolées. Mais ne serait-ce pas plutôt le ressenti général de la population, dont la vie est rythmée par de nombreuses restrictions et de longs mois confinés, plutôt que le fait d’être éloignés de leurs collègues ?

Avec les nombreux outils disponibles aujourd’hui sur le marché, l’arrivée de la 5G, et les mentalités qui vont changer, travailler à l’autre bout du monde ou dans les campagnes de France ne relèvera plus d’un monde de science-fiction. C’est d’ailleurs déjà le cas dans les grands groupes qui ont des bureaux dans le monde entier et où des équipes à Dubaï échangent avec d’autres aux Etats-Unis, et cela se passe très bien.
Mais il est possible d’aller encore plus loin, d’imaginer pouvoir changer de lieu quand on le souhaite, de ne plus être rattachés à un bureau dans une ville en particulier, de pouvoir travailler un certain temps aux Canaries puis troquer la chaleur des îles pour le froid glacial du Canada l’année, ou le mois d’après. Avec les innovations qui vont s’accélérer, les entreprises auront par exemple la possibilité d’organiser des réunions avec les hologrammes des personnes en direct pour rendre les échanges moins pixélisés et plus palpables.

Ne plus être obligés de vivre à un endroit précis dans le monde pour le travail viendrait à changer en profondeur notre société.

Vers une société plus flexible et un modèle urbain repensé

Les mentalités sont effectivement amenées à changer, et feront évoluer les réglementations autant que possible tout en s’assurant de la sécurité des employés. La conformité de leur logement aux normes techniques et sanitaires pour pouvoir travailler à distance ne devrait pas aller à l’encontre du télétravail. Ils pourront choisir dans quelles conditions ils souhaitent travailler et l’environnement qui leur convient le mieux, que ce soit entre quatre murs ou sur une plage, du moment où le travail est fait.

Dans une société où l’administration et les délais dictent le rythme du quotidien, il est temps de penser autrement. Dans un monde plus flexible, l’école nomade serait de plus en plus développée avec le soutien et l’encadrement du CNED, les enfants pourraient apprendre qu’importe le lieu où ils se trouvent et depuis n’importe quel appareil. Un système scolaire plus flexible permettrait aux jeunes générations de s’ouvrir davantage au monde.
Nous assisterions à une transformation de l’usage des bureaux physiques qui servaient de lieux de travail en lieux de rencontres permettant aux personnes de se retrouver quand elles le souhaitent. Les citadins iraient beaucoup plus nombreux vers les campagnes à la recherche d’une meilleure qualité de vie, créant un véritable exode urbain. Mais que deviendraient les villes désertées et les quartiers d’affaires déjà bouleversés par la crise sanitaire ?
Des villes plus vertes avec moins de trafic et plus de logements disponibles, des campagnes repeuplées, une croissance des petits commerces locaux, un mode de vie plus sain, le télétravail dans la prochaine décennie pourrait faire évoluer notre société dans le bon sens.

Cette année pleine de rebondissements et de changements dans notre société n’est que le début d’une nouvelle ère. Même s’il n’est pas applicable pour tous les métiers, le télétravail est l’un des moyens redoutables pour refondre le fonctionnement de notre société, dans le respect des besoins de chaque individu. Aujourd’hui nous sommes encore dans l’urgence, mais il faudra laisser une chance au télétravail une fois la pandémie terminée.